Haut fourneau, affinerie, martinet dit Forge de Vialette

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Jumilhac-le-Grand

La forge de Vialette est construite vers 1693 par Emery Reynaud. son fils Yrieix cède la forge en 1750 à l'avocat Antoine Roux de Fazillac. Le procès-verbal de prise de possession donne un état de la forge avec le fourneau dont la maçonnerie et la couverture demandent d'impérieuses réparations, tout comme le bâtiment des deux affineries et du marteau derrière l'étang qui est comblé (ainsi que le canal qui l'alimente). Le 15 juin 1751, Roux passe un prix-fait avec le charpentier Jean Vignaud pour réparer et reconstruire les bâtiments (fourneau, forge et dépendances). Le site est en partie incendié en février 1752, moment où la forge est louée à Louis Combescot-Deveaux.

En 1785, la forge est vendue à Jacques-Martial Combescot-Deveaux, maître de forge. Selon la date portée sur le linteau de la porte de la demeure, cette dernière est construite en 1793. À cette époque, la forge est réquisitionnée pour fournir les manufactures d'armes et autres établissements nationaux. Après règlementation de la forge en 1828, Georges Debregeas, maître de forges aux Beiges (La Roche l'Abeille) en devient propriétaire. Le haut fourneau est réparé l'année suivante (date portée sur une barre de fonte soutenant la partie haute de l'ouverture des soufflets). En 1841, 27 personnes habitent sur place, dont 10 forgerons, 6 fondeurs, 5 commis de forge et 1 charpentier. Debregeas s'en sépare en 1850. En 1885, la forge s'arrête et le domaine devient exclusivement agricole à partir de cette date.

Jusqu'à aujourd'hui, Vialette a conservé son haut fourneau (bon état) et les parties hydrauliques (seuils, canaux, étang, empellements) en bon état constituant un ensemble homogène malgré l'absence des affineries et de la halle à charbon.

Périodes

Principale : 4e quart 17e siècle

Secondaire : 2e moitié 18e siècle

Secondaire : 2e quart 19e siècle

Dates

1751, daté par source

1793, porte la date

1829, porte la date

La forge de Vialette est située sur les bords de l'Isle formant un coude, au nord-est de la commune, entre les anciennes forges du Tindeix à l'amont et du Gravier, à l'aval.

Dérivée par un seuil, l'Isle est canalisée 500 mètres en amont avec systèmes de vannes de décharge pour aboutir dans un bassin de retenue distribuant une turbine (emplacement des anciennes affineries) et le haut fourneau (canal à sec).

Le haut fourneau de plan carré est bâti en moellons taillés de gneiss et conserve ses caractéristiques architecturales : deux ouvertures à la base (dames) une pour les soufflets, carrée, l'autre pour la coulée, en arc cintré, ainsi que la rampe d'accès - formant pont - à la plateforme du gueulard (déchargement des minerais, du charbon et du fondant). La date de 1829 est gravée dans une barre de fonte soutenant la partie supérieure de l'embrasure des vents (soufflets).

À l'écart, la demeure et les bâtiments agricoles se répartissent autour d'une cour carrée, par laquelle on accède par un passage d'entrée. L'ensemble est bâti en moellon de gneiss et granite. La demeure porte la date de 1793, inscrite sur le linteau de la porte d'entrée côté cour.

La grange conserve une charpente en chêne de grande portée (11 mètres) et à forte pente. Chaque ferme (entrais, poinçons) porte un marquage continu au ciseau ; les pannes latérales sont superposées à chaque ferme.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : gneiss

  2. Matériau du gros oeuvre : granite

Toits
  1. tuile plate
Plans

plan carré régulier

Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

Escaliers
Autres organes de circulation
  1. rampe d'accès
Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

    Machine : turbine hydraulique

État de conservation
  1. établissement industriel désaffecté

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Jumilhac-le-Grand

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Vialette

Cadastre: 1833 E 3 716, 721, 722, 2017 AI 10-11

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